Maui, héros du Pacifique

Dimanche 5 juillet


Maui est un demi-dieu farceur, fils d'une déesse du vent et d'un descendant de Tiki. Il est le personnage central de plusieurs cultures du Pacifique.


Né prématuré et jeté par sa mère dans l'océan, Maui est élevé par ses tantes, déesses du vent. Après plusieurs années, il retourne dans sa famille. Son père Te Ranga le baptise alors Maui-tikitiki-a-Te-Ranga pour lui donner enfin son mana (prestige, puissance).


En ce temps-là, Te Ranga est forcé de chercher chaque jour le feu chez Mahuika, la grand-mère de Maui. Intrigué, Maui remplace un jour son père et obtient d'elle un de ses ongle source du feu. Mais Maui l'éteint dans un ruisseau et recommence ce petit jeu jusqu'au dernier ongle. La fantail Tikatika, compagnon de Mahuika reporte sa fourberie. Quand il retourne la voir, elle lui jette du feu pour le punir. Maui s'échappe en se transformant en faucon et invoque la neige pour éteindre l'incendie tuant dans le même temps sa grand-mère. Il récupère sa mâchoire pour se faire un hameçon magique. Il retrouve la fantail, la compresse et apprend que Mahuika avait caché le feu dans l'arbre Kaikomoko. En frottant le bois, le feu apparaît.

Maui apporte ainsi le feu à l'humanité.


Mais il est fainéant et n'aime ni la pêche, ni la chasse, trop inefficaces. Ses deux femmes se plaignant, il finit par façonner un hameçon à barbes et une lance à encoches barbées. Maui suit ses frères et leur prouve l'efficacité de ses inventions, qu'ils adoptent.

Maui apporte ces nouvelles techniques de pêche et de chasse aux oiseaux aux hommes.


Les journées sont trop courtes pour Maui car le soleil passe trop vite. Maui va donc voir sa tante qui prépare chaque matin le repas du soleil et apprend que celui-ci dort dans un cratère. Maui y place un piège et lorsque le soleil sort, Maui l'étrangle et le frappe avec sa hache magique Ma-Toritori. Le soleil accepte alors de raccourcir sa course dans le ciel. Brûlé pendant la bataille, le demi-dieu plonge dans l'océan mais garde une peau sombre.



Maui se gausse d'avoir la meilleure récolte entre tous. Cependant son cousin Maru a un jardin encore plus beau. Malgré plusieurs tours, Maui ne réussit pas à le surpasser. Jaloux de sa supériorité, Maui se cache et le tue de sa hache.

Ainsi advient le premier meurtre de l'histoire.


Pour contredire ses femmes qui se plaignent encore de sa paresse, Maui décide de pêcher le plus gros poisson. Il persuade ses frères de partir avec lui. Il utilise son hameçon magique et se frappe le nez pour façonner un appât avec son sang. Récitant des karakias (incantations), il attrape un énorme poisson. Le poisson, Te Ika a Maui, est l'île du Nord et leur canoe, Te Ika a Maui devient l'île du Sud tandis que l'ancre est l'île Chatham.

Maui demande à ses frères d'attendre qu'il ait fini les prières aux dieux avant de commencer à manger le poisson. Avides, ses frères n'obéissent pas. De colère, Tangaroa le dieu de l'océan, secoue l'île, formant montagnes et reliefs.

C'est le 3e Mal, après la guerre des dieux et le premier meurtre par Maui. C'est la séparation définitive entre l'humanité et les dieux.



Quand un homme meurt, son corps retourne à la terre (car la première femme a été créée de la terre) tandis que son âme se dirige vers Hine-nui-te-Po, la Déesse de la Nuit, à te Reinga. Mais Maui refuse cette mortalité. Excepté les oiseaux, personne n'ose lui venir en aide. Maui leur ordonne le silence durant le rituel pour ne pas réveiller la déesse. Il se déshabille, laissant apparaître sa peau brûlée et ses tatouages, et pose à terre son hameçon et sa hache magique. Il entre par le vagin de la déesse et les oiseaux retiennent leurs rires. Mais Tikatika la fantail se souvient du traitement de Maui quand il voulait découvrir le secret du feu. Elle rit, suivie des autres oiseaux et réveille la déesse qui dévore alors Maui.

Ainsi disparaît Maui qui voulait donner l'immortalité à l'humanité.


Cambridge, encore un jour magique dans notre voyage !

Vendredi 3 juillet

Notre voyage a encore connu de folles aventures de plus en plus épanouissante. A Cambridge, alors que le temps s'améliore, Pauline est malade et reste toute la matinée couchée dans le van (et dans le vague) pendant que Sami est coincé encore une fois dans un café (mesure de quarantaine oblige).

Pauline se décide à aller voir le médecin qui lui demande les symptômes : une grosse fièvre (39,1 quand même !), des maux de crâne, des courbatures, de la fatigue, de la toux et une gorge douloureuse. Répondant fidèlement à la description, il diagnostique l'influenza, autrement dit une grippe.



Le plus étrange quand on va voir un médecin en NZ (si c'est pareil à chaque fois), c'est qu'il donne des conseils, des petits fascicules et pas d'ordonnances. En gros, il conseille du repos, de boire et de l'aspirine. Ca, on peut faire, on s'installe pour quelques nuits dans une auberge de jeunesse à Hamilton (histoire que Sami est quelque chose à faire).

Mamans, ne vous inquiétez pas, ça va déjà mieux, on espère que Sami y échappera !

A part ça, on commence un wwoof lundi dans le Coromandel, histoire de ne pas être coincé dans le van avant notre départ.

Les toilettes, une autre aventure chez les Kiwis

Mercredi 1er juillet


On vous a déjà dit qu'ici on trouvait des toilettes partout, propres, avec du papier, du savon pour se laver les mains, etc. À Cambridge, on a carrément eu le droit à du classieux : une porte qui s'ouvre et se ferme automatiquement, une petite musique pour couvrir les bruits indélicats, du papier toilette dispensé à la feuille grâce à un bouton, la chasse d'eau qui se déclenche quand on se lave les mains ! Bon bien sûr, en cas de panne électrique, on se retrouve coincé dans un 2m², sans lumière et juste la cuvette pour s'asseoir.


Mais à Cambridge comme dans beaucoup d'autres endroits, il y a des Superloos, traduire « Super WC ». Souvent il y a aussi des douches pour par cher, voire même gratuites. Merci la NZ !



Il y a aussi d'autres surprises. À Hamilton, dans un café à la mode, les pissotières sont surmontées de deux écrans qui permettent de ne pas perdre une goutte du match même quand on boit trop de bières. Bizarrement, on trouve ces mêmes écrans au-dessus des lavabos chez les femmes.



Les distributeurs proposent non seulement des capotes, mais aussi de l'eau de cologne, du lubrifiant, des tampons et même des brosses à dent avec dentifrice. Peut-être que ça existe aussi en France, mais normalement, nous avons des toilettes à la maison avec tout le nécessaire.



Waikato, c'est pas qu'on s'ennuie mais presque

Du 22 juin au 1e juillet


La région du Waikato au sud d'Auckland est la seule que nous n'avons pas encore vue. Et comme nous n'avons toujours ni boulot, ni wwoof où se réfugier, on visite... sous la pluie ! Ce qui fait qu'on n'a pas fait grand-chose. Autant dire qu'on connaît Bruce par cœur !


Par contre nous avons pu faire du camping sauvage à outrance, étant donné que des douches publiques sont accessibles à Cambridge et Te Awamutu pour 1$ maxi ! Autant dire qu'elles sont presque devenues notre deuxième maison.


À cause de la pluie, nous avons passé le temps dans les cafés, se faisant jeter à la fermeture soit17H ! (Ou 22H pour les pubs si ils ont du monde). On s'est d'ailleurs fait à l'habitude néo-zélandaise de payer au comptoir en arrivant. Mais à Hamilton, ce n'est pas toujours le cas. Du coup, on s'est fait courir après par le serveur car on avait oublié de payer !

Au passage, on a quand même été au musée de cette ville qui a une collection intéressante d'artefacts maoris et une galerie contemporaine.


On a voulu pousser jusqu'à Raglan, sur la côté ouest, réputée pour ses plages idéales pour surfer. Mais bien sûr, on se réveille sous un rideau de pluie... avec un arrière goût d'East Cape ! Même pas une vaguelette potable, rien ! ;)


Le Waikato a été la scène de guerres Maoris-Colons au XIXe siècle (on vous racontera un autre jour). Le mouvement maori a été très fort mais a fini vaincu, spolié (comme dans les autres régions d'ailleurs) et s'est réfugié au King Country, plus au sud. On passe donc devant des petits monuments commémorant deux de ces batailles. Mais il y a aussi des monuments plus grands et plus centraux pour les chefs alliés, alias collabo (évident, non ?). À Orakau, un mémorial est dressé en l'honneur des 300 maoris, dont femmes et enfants, qui ont éfficacement résisté à 15OO soldats de sa majesté très bien armés. Dessus est posée un « mere » en jade, une arme de grande valeur et transmise de génération en génération... brisée. C'est émouvant.



La météo s'améliorant, nous partons à la réserve de Maungatautari, une montagne volcanique dont les centaines d'hectares sont enclos et tous les nuisibles éliminés. Au bout d'un moment, l'appareil photo tombe en panne juste avant de tomber nez-à-nez avec une araignée géante, des Kererus, pigeon des bois natif qu'on n'a jamais vu de si près, et des Kakas, un perroquet natif en voie de disparition. Et quand on dit nez-à-nez, on était à moins d'un mètre... et trop frustrés ! Finalement, nous sommes revenus le lendemain pour se venger avec quelques photos !




Un petit tour jusqu'à Matamata nous a permis de voir les plus hautes cascades qu'on ait jamais vues : les Wairere Falls font 150 mètres de haut et sont visibles depuis la route. La ballade nous a coupé le souffle et les jambes mais ça valait le coup.



La photo fait un peu pays des hobbits mais c'est normal, c'est a Matamata que Peter Jackson a installe sa Comte.



Après tout ça, retour à Cambridge pour une douche et aller dans un des rares cafés ouverts le soir, le Prince Albert s'il-vous-plaît.


La création du monde par les Maoris

Lundi 29 juin

Avant le commencement, était Io l'être suprême qui naviguait dans une éternité de néant. Il lui manquait la conscience de lui-même mais par sa simple conscience potentielle, il s'assembla peu à peu pour devenir. Io est l'Incréé, le Né-Par-Lui-Même, le Sans-Parent.

En lui est l'Esprit. Alors, Io crée les Ténèbres, puis l'Eau, la Lumière avec le Soleil (Ra), et la Nuit avec la Lune. Viennent ensuite l'Élément masculin Rangi, les Cieux, et l'Élément féminin Papa, la Terre (oui, on sait, c'est pratique). Rangi et Papa se choisissent comme partenaires et dans une étreinte sans fin conçoivent 70 fils, dont par exemple Tangaroa, le dieu de la mer.


Leur étreinte passionnée contraint leurs enfants à vivre à l'étroit dans l'obscurité (Te Po) entre ces deux corps. Les fils décident donc de séparer leurs parents. Tu, dieu de la guerre (et des hommes !), propose de les tuer mais les autres frères s'y opposent. Après de nombreux essais infructueux, Tane, dieu de la forêt, parvient à soulever son père grâce à un poteau. Sur celui-ci sont fixés dix souffles de Io que Tane transforme en dix paradis qui maintiennent Rangi et Papa séparés.


Rangi pleure sa femme Papa (oui, on vous avait dit que ça faisait bizarre!), formant la première pluie. En désaccord sur cette séparation, les enfants entrent alors en guerre. Io y met un terme. Maintenant chaque dieu règne sur son domaine.

Tane, invariablement, désire sa mère. Mais Papa le convainc que le Mal en résulterait et l'incite à prendre une autre femme. Il se marie à plusieurs reprises et engendre de nombreux enfants : arbres, plantes, fleurs qui recouvrent le corps nu de Papa, sa mère.

Mais Papa, voyant que Tane la désirait toujours, l'envoie engendrer, seul, avec du sable et de l'argile. Sa première création est un porc et les suivantes sont les animaux qui peuplent la terre. Tane forme ensuite des êtres à deux jambes. Les premiers, trop gros sont les ogres, d'autres trop petits sont les fées.

Toujours frustré, Tane crée ensuite la première femme, dont la beauté fait l'admiration de tous. Tongaroa, dieu de l'océan, lui donne de l'eau qui, mélangée à l'argile rouge, devient le sang. Tu déchire son torse pour lui donner un cœur de courage. Son nom est Hine-ahu. Tane la prend pour femme.

Leur premier enfant est un œuf. De lui viennent les oiseaux de la terre. Leur deuxième enfant est une fille, Hine-Titama. Tane l'envoie sur Hawaiki (terre des ancêtres des Maoris). Il se déguise un jour en homme et finit par l'épouser sous cette forme.
Hine-Titama donne naissance à trois filles. Mais elle s'interroge sur l'identité de son père. Elle découvre que son père n'est autre que son mari et, atterrée, s'enfuit dans le monde souterrain. Elle devient Hine-nui-te-po, la Déesse de la Mort.

Le Mal est finalement venu de l'inceste de Tane avec sa fille. Par sa faute, la race humaine est désormais mortelle. Tane, assagi, crée donc l'élément masculin de la race humaine pour marier sa fille. Tiki, le premier homme, est formé des sables rouges de Hawaiki, d'où la couleur sombre de sa peau. D'ou ces ornements typiques appeles Hei Tiki portes encore aujourd'hui par certains Maoris.


Cambridge, comme on fait son lit on se couche

Samedi 27 juin

Il pleut, il pleut, c'est la fête à la grenouille ! On a été chanceux jusque là avec la météo, mais maintenant avec l'hiver, sans boulot et sans pantalon, la pluie ne permet pas vraiment de visiter.

Nous sommes à Cambridge, ville du cheval par excellence (y a des statues moches partout et meme de tres kitschs mosaiques sur le sol). Sylvaine et Francois : on pense a vous qui avez pose les premiers le pied sur cette terre sauvage de Cambridge !

On s'est rendu compte depuis quelque temps que notre matelas prend l'humidité par temps de pluie. Après de gros efforts de réflexion pour dépenser un minimum tout en réglant le problème, Sami a une illumination : « Et si on construisait un sommier ? ».

On se retrouve dans un magasin de bricolage et nous nous transformons en M. et Mme Bricoleur du Samedi. Et voilà, en un tour de main, un sommier tout beau tout neuf pour Bruce et notre matelas ! Même si maintenant, on a perdu 5 cm de hauteur pour s'habiller le matin ;D


« Bizarre, vous avez dit bizarre ? » 3

Lundi 22 juin


Comme ça fait longtemps que nous n'avons pas raconté nos étonnements de tous les jours en NZ, voilà un autre échantillon rien que pour vous.


Ici, côté religion, y en a pour tous les gouts. Toutes les confessions se croisent : Baptiste, Saint des Derniers Jours, Évangéliste, Orthodoxe, Protestante, Catholique, Anglicane, Église de l'Épiphanie, l'Union Church, Témoins de Jeovah, Mormons... Sans compter une mosquee de passage et les religions qu'on n'a pas reperees ! Et la liste n'est pas exhaustive.



Sans parler de leur publicité comme à Auckland, où la messe de minuit était proposée sur grand écran, M'sieurdames ! Ou encore un panneau très design signalant « une église pour tous », on croirait qu'ils vendent des Mars. Il reste à vérifier à quel point les kiwis sont pratiquants, nos sources ne s'accordent pas sur le sujet.



Dans le meme style, dans chaque ville, on voit fleurir non seulement les panneaux Rotary Club, Lions's Club et autres, mais en plus, on voit des panneaux pour indiquer la direction des franc-macons ! Et on voit des temples ou des symboles partout.


Ancien membre du Commonwealth, la NZ a su garder ses traditions anglo-saxonnes. Tous les restos n'ont pas la licence pour vendre de l'alcool mais vous avez la possibilité d'amener votre bouteille. Ces restos sont signalés par un « BYO », Bring Your Own (amener votre propre boisson), avec parfois une précision « W » pour le vin uniquement.


De même, les uniformes scolaires sont dans la droite ligne britannique. À quelques exceptions près, leur design est vraiment vieillot, pour ne pas dire laid. Pour Pauline, ça fait toujours un peu bizarre de croiser des gamins de 8-10 ans en costume cravate et des jeunes ados en robe de grand-mère. Cet hiver, on en a vu avec des couvertures accordées à l'uniforme, tellement ils se caillent les miches !



Mais, ça doit rendre endurant au froid. Alors que nous sommes emmitouflés avec grosses chaussettes, bonnet et pull, nous croisons un mec en short sous la pluie. On rencontre aussi plein de personnes pieds nus, des enfants aux adultes, par tous les temps, du pavé urbain au sentier de graviers ! Des Hobbits ?


Avec son adresse habituelle, Pauline a réussi à se brûler ! On file donc à la pharmacie pour trouver une crème apaisante. Ici, les pharmacies vendent en plus de la déco, des produits de beauté ou des tickets de loto ! Mais vous pouvez acheter ces médicaments en accès libre au supermarché parfois en solde.


Nous avons profité de nos wwoof pour se faire des séances dans les cinémas. Pour le même prix qu'en France, au lieu d'un siège pourri avec vos genoux sur la permanente de la dame de devant, vous avez un canapé pour deux, confortable, avec tout plein de place pour les jambes et vous pouvez commander un café, un verre de vin ou même un encas pour vous sentir comme à la maison. On a adoré.



Dans notre rubrique « les kiwis et la route », on a oublié une précision. Les feux tricolores sont doublés pour être visibles de chaque côté de la route : on a pas besoin de se tordre le cou pour regarder son feu, mine de rien, c'est vachement pratique !



Te Puke, on a (encore) rencontré des Francs-Comtois !

Dimanche 21 juin


Dans nos péripéties pour trouver un boulot en or (sic), on a quand même eu une bonne surprise. La semaine dernière, après avoir été « viré » (sans même avoir été embauché !), nous avons abordé un couple de backpacker sur le parking. Pour une fois, on ose aller aborder des étrangers et là, pof ! Ce sont des Francs-Comtois, nom de diousse !


Arrivés en mai, Clem et Steph sont comme nous à la recherche d'un boulot, coincés dans un van (plus grand quand même) et sont en manque de Comté, de morteau et de bon pain ! En plus, ils sont interesses par le bio et l'autosuffisance. Et comme nous, ils se sont fait confisqués 3 kilos de fromages à la douane, jetés à la poubelle devant leurs yeux. Il n'en fallait pas moins pour que ça marche entre nous.


Une très bonne rencontre à l'autre bout du monde qui pourra se prolonger au pays de la cancoillotte. Et en plus, cette fois, on a pense a prendre une photo (sur laquelle ils ont la tete dans la terrine parce qu'ils vont eclaircir les kiwiers !)




Et si on allait se détendre dans le Coromandel ?

18 et 21 Juin

Que peuvent bien faire deux touristes à l'autre bout du monde qui cherchent du boulot quand il n'y a pas de boulot ? Visiter, se détendre et profiter du soleil sur la plage !


Au début, on n'a pas osé s'éloigner de la Bay of Plenty, la région des kiwis. On profite pour visiter les deux cités balnéaires à la mode : Mont Manganui et Tauranga. L'intérêt de la première est de faire l'ascension du mont en bord de plage pour profiter de la vue. Il fait à peine 252 mètres mais comme tout le reste autour est plat, il paraît énorme ! On pose nos petites fesses en plein soleil, avec vue panoramique sur la baie et entourés de fantails qui virevoltent. Hmm, c'est bon le soleil...





Un petit crochet sur la presqu'île de Moturiki finit de nous convertir au plaisir de cette petite ville. On a noté qu'au centre ville, il n'y a que des cafés, campings et hôtels. Tout le reste des activités commerciales sont reléguées à l'extérieur.






Le lendemain, Tauranga nous a quelque peu déçu. Cette ville doit être très animée en été mais à part un ensemble de sculptures dans un parc et une galerie d'art contemporain, il n'y a pas grand-chose à voir. Finalement, elle est moins agréable que sa voisine.




La péninsule de Coromandel nous fait de l'œil et la semaine s'annonce superbe. Cette région est bondée en été par les Aucklanders en vacance. En hiver, il n'y a pas un chat et la température est beaucoup plus clémente qu'à Te Puke. Après un petit déj' sur la plage de Wahei, on marche 45 min jusqu'à la plage enchanteresse et déserte d'Orokawai. La pause au soleil nous relaxe et on profite bien de ce paradis.



Nous voilà partis de bon pied pour visiter l'attraction de la ville : un trou de 250 mètres creusé dans la roche pour chercher de l'or ! L'inverse en profondeur du Mont Manganui et sur la photo ce sont l'équivalent de remorques de camion pour vous donner une échelle. La NZ, et plus particulièrement le Coromandel, ont été marqués par la ruée vers l'or du XIXe avec les prospecteurs équipés de pioches jusqu'à l'industrie ultra-moderne d'aujourd'hui avec ses procédés chimiques pointus et des engins colossaux.




Nous montons plus au nord pour découvrir encore de magnifiques paysages de forêt tropicale et de roches de calcaire rouge. C'est le 21 juin, la journée la plus courte de l'année, il est donc temps de trouver un nid pour dormir. Nous atterrissons à Cathedral Cove pour apprécier le crépuscule et le petit matin dans ce lieu magique. On se serait cru au Vietnam avec toutes les îles qui la bordent !





Après s'être vraiment régalé, on continue la journée par Hot Water Beach qui, comme son nom l'indique, comporte des sources d'eau chaude d'origine volcanique en bord de plage, à marée basse (bon, d'accord, tout n'est pas dit dans le titre !). Les motivés peuvent creuser le sable et s'ébouillanter tels des homards.








Pauline : « Ouille, Ouille, Ouille, c'est trop chaud ! Ahhh, la mer, ça fait tiède... Ouille, Ouille, Ouille, la mer est trop froide !! ». Du coup, pour soigner ses petits pieds endoloris, Pauline a craqué sur une jolie paire de boucles d'oreilles dans le magasin d'art pacifique voisin !










Après cette mini cure thermale, on fait le tour d'autres magnifiques plages aux alentours, comme Flaxmill Bay avec les voiliers et Lonely Bay. On se paie même le culot de pique-niquer au soleil à Cook's Beach (celle au fond sur la deuxième photo). On détaille pas trop, ça serait lassant...


Te Puke, la poisse continue...

15 au 17 Juin


Nous arrivons lundi soir à Te Puke, la capitale mondiale des kiwis. On y trouve meme un centre "Kiwi 360" pour les touristes qui peut tout vous apprendre sur ce magnifique fruit. Comme on disait, il faut quand même penser à remettre de l'argent sur nos comptes. La saison de cueillette étant terminée, il ne reste que la taille hivernale des pieds de kiwis. Voila donc ce qu'on s'apprete a faire.


Nous avons choisi un hôte qui propose, à la place du wwoof, de trouver du boulot tout en nous hébergeant pour pas cher. Comme la promiscuité n'est pas notre « cup of tea » (notre tasse de thé), on lui demande un dortoir qu'il nous assure etre que pour nous. Trop cool, la cerise sur le gateau.


Nous quittons donc Gisborne en passant par les gorges. La météo est meilleure mais les pluies des jours précédents ont ravalé la montagne et placé de gros cailloux en plein milieu de la route, en attendant d'être ramassés par la DDE locale (qui sont loin d'etre faineants finalement !)


Après ce stress supplémentaire, nous sommes bien contents d'arriver enfin chez notre hôte. La présentation des lieux est cependant pour le moins... décevante : la cuisine est crade, la moquette a dix ans et ne connaît pas le mot aspirateur, les douches ne ferment pas, l'odeur de renfermé persiste malgré les fenêtres ouvertes et il y a des tâches blanches de moisi sur la première couche de moquette des toilettes (en dessous de la deuxieme qui sert de cache-misere).



Par dessus le marché, on nous annonce que finalement on partage notre chambre avec d'autres personnes... On apprécie tout ça très peu mais on se dit qu'une fois qu'on aura le boulot, on cherchera une chambre ailleurs. On rencontre quand meme nos futurs collègues et la colloc' s'avere bien sympa, avec 1 anglais, 1 allemand et 3 français et 1 kiwie.


Mercredi matin, on commence le travail. Notre superviseur, qui normalement connaît le boulot, nous dit d'attendre le boss et de nous former en attendant avec Laurent, le Français de l'équipe. En fin de matinée, le patron pointe son nez et nous annonce finalement qu'il n'est pas intéressé par des travailleurs supplémentaires. Super, sympa, poireauter 2 heures et depenser 3 jours "d'hotel" pour queudchi !


Aie ! Apparemment, les équipes des différents vergers sont déjà constituées et il n'y a pas vraiment de boulot pour le moment, comme nous le confirment d'autres backpackers croisés en chemin. La vaseline se fait encore sentir : et notre locataire et notre superviseur savait que les équipes étaient faites mais ils nous font quand même poireauter...


Bon, ben, du coup, on va improviser, repartir en ballade et chercher du taf et du wwoof!! Que de suspens...


East Cape, le Cap des Miséreux !

11 au 14 Juin

Après ces wwoofings relaxant, on se dirige vers le nord à la recherche d'un petit boulot. Le moment est « idéal » pour une petite virée sur East Cape, une région très sauvage bordée de plages magnifiques. C'est ici que les Maoris ont touché la terre néo-zélandaise pour la première fois ainsi que Cook en 1769.

Aujourd'hui, la population maorie y est très forte. On a pu le constater par les nombreux marae (lieux de réunion), les tatouages traditionnels, les drapeaux et motifs maoris présents partout, y compris sur les plaques d'immatriculation ! Cette région aux plages sauvages et enchanteresses nous donnait envie depuis longtemps.

Et tout commencait pourtant bien au debut. On part de Taupo avec du beau temps et on se paie meme un petit pique-nique au bord du lac Rotioti, qu'on aurait bien prolonger n'eut ete quelques problemes de vessie !


Mais notre poisse du moment frappe encore ! D'abord, en arrivant sur East Cape, il fait moche et les fameuses plages turquoises se révèlent... invisibles ! Elles se cachent derrière des rideaux de brume et de pluie. C'est un scandale : en tant que touristes, on a payé, on a droit à du soleil ! C'est l'hiver mais c'est pas une raison.

Mais c'est surtout qu'1h30 après avoir quitté la dernière ville civilisée, Bruce émet d'étranges bruits, dont on comprend la signification quelques minutes plus tard quand ils deviennent vraiment alarmant. Vous vous souvenez de nos mésaventures à Wellington ? Et bah pof, rebelote : un autre pneu crevé !!! Imaginez notre rage... Bon, prenons le bon côté des choses : on est devenu des champions du changement de roue ! On décide de réparer à Gisborne, la prochaine vraie ville ! ;)


On a quand même le loisir d'apprécier plusieurs sites intéressants sur le chemin. Une école à Torere arbore une arche d'entrée magnifiquement sculptée.



Plus loin, on manque de rater l'église anglicane Sainte-Marie de Tikitiki. Comme l'annonçait notre gourou (quelle talent quand même celui-là), elle ne paye pas de mine de l'extérieur. Par contre, à l'intérieur, l'intégration d'éléments maoris dans l'architecture chrétienne est superbe. La nef est bordée de vitraux aux motifs locaux, le Christ en croix surmonte deux soldats maoris de la première guerre mondiale tandis que la chaire est portée par des statues d'ancêtres.


À Tolaga Bay (encore une plage superbe, selon les rumeurs !), on se retrouve au milieu de l'océan grâce à la plus longue jetée de Nouvelle-Zélande : 600 mètres. La photo vous montre un peu le temps qu'on devait affronter (les pauvres petits, ils se font un an en Nouvelle-Zélande et ils ont du vent et de la pluie !).

Il y a d'autres points positifs dans cette virée mouvementée. On se réfugie le soir dans une auberge de jeunesse très sympa (sans pouvoir pour autant faire sécher pantalons ni chaussures !). Nous avons la chance de n'être que quatre péquins perdus dans cette tourmente. On profite d'une soirée chaleureuse avec Séverine (made in France) et Frank (made in Germany) avec qui on joue à Stonewall (un jeu en bois pour enfoirés) et Through the Desert, qui s'avère difficile à expliquer en anglais ;).

Wellington, on s'acharne

8 au 10 Juin

Nous quittons Merryl et Ian avec sous le bras confitures, chutney et pain frais et descendons cette piste maudite pour la toute dernière fois. Nous décidons de faire un crochet sur Wellington pour acheter un jeu de plateau. Ça y est, Sami a trouvé le jeu idéal pour initier de nouveaux joueurs : « Trough the desert ».

On se gare sur le parking du New World, le supermarché local, un des rares gratuits de la ville. En sortant de la voiture, on entend un pschitt. Et m... on a crevé notre pneu arrière. Bon, c'est l'occasion d'apprendre à Sami à changer de pneu. Bien sûr, il nous manque l'outil essentiel pour le faire. On part donc à la recherche d'un magasin de bricolage (et on tombe par hasard sur notre couple de Franc-Comtois avec qui on papote gaiement). On se débrouille tant bien que mal et on dépose Bruce chez le coiffeur pour deux pneus neufs. On reste donc pour la nuit pour tenter de profiter de la ville.

Étant donné qu'à chaque visite de la capitale, il pleut... On profite de cette journée ensoleillée pour se promener dans les jardins botaniques. Leur collection de camélias, de plantes natives et de plantes grasses nous détendent après cette mésaventure. Le soir un petit cinéma nous retape définitivement.


Le lendemain matin, on se réveille sur un parking : très romantique, on vous l'accorde mais à 5$ la nuit, ça défie toute concurrence ! On prend un petit déjeuner de muffins sur le port à l'aube avant de s'embarquer pour l'île Matiu, réserve pour animaux natifs.


Nous sommes accueillis par une scientifique à la vie sauvage et aussi par un début de pluie ! On a 3 heures devant nous avant de reprendre le ferry. On (re)découvre des oiseaux comme le silvereye (cf photo 1), red-crowned parakeet (cf photo 2), la fantail, etc. Mais la pluie froide qui s'abat sur nous, nous empêche de vraiment profiter et de voir un gros lézard ou les Blue eyed pingouins. D'où une certaine déception.



On récupère Bruce plus jeune que jamais pour reprendre la route direction le parc régional de Kaitoke pour y passer la nuit. Nuit d'ailleurs qui tombe de plus en plus tôt, on se retrouve au lit à 20h ! On a quand même fait une petite partie de Quickscrabble et de Through the Desert (aussi sympa à 2).

Au petit matin, nous partons à la cité des Elfes. Rivendell est le nom d'une cité dans le Seigneur des Anneaux. Bien entendu, tous les décors ont été retirés et seul un panneau indique qu'ici a été tourné une partie du film. Un attrape-touriste. Mais la ballade du pont de singe d'après était bien plus elfique que le site lui-même !



Comme le soleil est de retour, on se dirige vers le Mont Bruce (sic) pour visiter un zoo réputé pour ses oiseaux natifs. Manque de bol, à chaque fois qu'on va là-bas, il pleut des cordes et on se résout à un pique-nique pas très enthousiasmant à l'intérieur de Bruce. Décidément, Wellington et sa région sont contre nous !


Heureusement, ce soir-là, on va chez nos amis Tom et Kat à Taupo. Une bonne douche, un petit resto et une conversation chaleureuse nous remettent de nos émotions. Comme toujours, la soirée est très agréable et on prend rendez-vous pour un prochain week-end ensemble.

Le WWOOF chez Merryl & Ian

Dimanche 7 Juin


Voici un petit résumé de nos deux semaines de WWOOfing chez Merryl et Ian à Upper Hutt. On doit se résigner à les quitter ce dimanche pour continuer à visiter cette NZ tant attendue mais c'est presque à contre-cœur tellement on se sent bien chez eux (à part ce chemin d'accès maudit !). Leur mode de vie visant l'autosuffisance est très riche et nous a appris pas mal de petites choses techniques qui nous serviront toujours.


En tout cas, nous avons été bien occupés : rater le cidre (mais Ian a fini par y arriver), aller chercher les œufs, débarrasser la piste des arbres tombés, désherber, tailler la vigne, virer des barrières, mettre de la bouse de vache sous les arbres, creuser des trous (1mx1mx1m ! Sami se serait cru de retour en fouille gallo-romaine !), tailler les arbres fruitiers, faire des pommes séchées (eh oui, même ici on se débrouille pour en manger !), distribuer de tracts écolos, couler du béton. Malheureusement, Sami n'a pas pu traire la vache, trop stressée.




En plus, on leur a cuisiné de la soupe à l'oignon, de la fondue savoyarde (avec leur fromage trop vieux ! Et c'était vachement bon pour les mauvaises langues) et des muffins. Et quand eux cuisinent, on se régale. Cerise sur le gâteau : ils préparent un « super bon pain avec une super bonne croûte » (dixit Sami). Pour nos amis gourmands, on a créé un deuxième blog spécialement pour les recettes apprises en NZ (qu'on a ajouté dans les liens vers d'autres blogs sur la colonne de droite) « Sami & Pauline cuisinent », tout un programme !




On ne leur dira jamais assez : on a adoré passer ces 20 jours avec eux, et on aurait bien reporté encore une fois notre départ. On a passé de bons moments à discuter, à rire, à répondre au quizz du journal local, et à se faire corriger notre anglais au passage (notamment avec le quickscrabble). Ils sont vraiment adorables.


Ils sont même devenus notre « rescuing team » (équipe de sauvetage) personnelle pour Bruce. Cette maudite piste nous a en effet cloué sur place à plusieurs reprises (même par beau temps) et à chaque fois, Super Ian et Super Merryl ont couru à la rescousse de Bruce, avec une patience sans faille. On descendait avec le quad (à 4 dessus !) car notre van est tellement léger qu'il faut que 2 personnes montent à l'arrière pour ajouter du poids. C'était folklorique ! Merci à Ian pour ses conseils en mécanique notamment démarrer sans ventilo (ça ne se devine pas !)


Le bouquet final est arrivé samedi soir. Pour la petite histoire, ils chauffent l'eau grâce à leur four à bois. Mais comme leur 'cumulus' n'est pas très gros, l'eau chauffe parfois trop. Du coup, ils doivent purger le surplus. Merryl nous 'force' donc à prendre un bain pendant leur absence. Jusque là, rien d'anormal. Mais elle nous apprend alors que la baignoire à vache aperçue dehors est en fait Le bain, en plein air, même pas couvert, rien !! Nous voilà donc en hiver, plongés dans une baignoire bouillante à regarder une petite pluie tomber sur nos visages. Ahh, le bonheur ! Mais vu le froid au sortir du bain, on s'est magné de remonter par le chemin herbeux. Autant dire que nus avec des godillots, on était sexy !