Rotorua III : ville et fin

Samedi 14 mars


Comme on se trouvait par là, on a quand même visité la ville via le tour proposé par notre grand gourou et guide spirituel Lonely Planet.


Nous avons commencé par les anciens thermes transformés en musée, entourés de terrains de criquets. Les anciens locaux utilisant les ressources de la géothermie locale ont été réaménagés. On se serait cru au XIXe même en allant aux toilettes qui reprennent la céramique et la déco de l'époque. C'était assez rigolo de voir les anciennes baignoires et les photos des harnachements pour douleurs articulaires et autres thérapies plus ou moins farfelues de l'époque pour soigner les maux. Un système de tuyaux en sous-sol amenait les eaux volcaniques sulfureuses dans tout le bâtiment. Sauf que ces eaux corrodent très vite le métal ce qui a entraîné un pourrissement très rapide qui a transformé les salles de soin en chambres de torture Est-Allemandes !

La partie maorie du musée était particulièrement intéressante parce que pour une fois, le point de vue était maori. Et de fait, il nous a pas mal ému. Pour donner un exemple, les anglophones pourront lire le texte sur la photo jointe (les autres attendront notre retour !).

A la sortie, nous avons traversé les Jardins du Gouvernement avec notamment un parterre de roses qui aurait charmé nos mamans.


La ballade nous a fait passer ensuite devant une place où se font face un marae et une église. Les premiers n'étant ouverts au public que sur invitation, on n'a pu visiter que la deuxième mais qui a la particularité de mélanger les influences chrétiennes et maories. D'ailleurs avant d'entrer, il est demandé d'enlever ses chaussures comme justement dans les maraes ! On peut ainsi voir des panneaux de lin dans le choeur, une chaire et des bancs sculptés de monstres maoris, et dont le bois est de couleur rouge, qui est la couleur traditionnelle des constructions sacrées maories. Les vitraux reprennent également des motifs maoris tels des spirales. Sauf un, assez original, pour ne pas dire étrange : un Christ marchant sur les eaux de Rotorua (gravé à l'acide sur une baie donnant sur le lac) ! Bel exemple de syncrétisme. Comme sur la photo : l'autel porte l'inscription « tapu », qui a donné tabou en français, et qui renvoie à une notion complexe du sacré. (Que nos auditeurs se rassurent, nous ne serons pas toujours aussi intellectuels, pouêt !!)









À Rotorua, même les égouts font de la fumée ! À tout moment, on peut voir un nuage de fumée (nauséabond, certes) surgir de n'importe où. L'odeur n'est heureusement pas continue mais on s'habitue... par moment.


Le soir, nous nous sommes offerts le luxe d'un petit resto pour fêter l'anniversaire de Pauline, le Bistrot 1284 (attention, publicité des antipodes !). La cuisine mixe des influences de NZ et d'Asie pour le plus grand bonheur de nos papilles (c'est l'équivalent du Champagney à Besançon pour ceux qui connaissent, carrément !). Nous sommes arrivés à 20h mais on était les derniers ! Conclusion : en NZ, il faut venir au resto tôt !


Après avoir bien profité de Rotorua, nous avons redécollé et, telles des mouches attirées par la confiture, nous nous sommes englués sur un site touristique : Orakei Korako, connu pour ses terrasses de silice colorées semblables aux Terrasses Blanches et Roses détruites par une explosion volcanique (cf. précédent post). Il y a aussi des mares de boue, des geysers et une grotte avec source d'eau chaude (une des 2 seules au monde quand même). Une bonne halte sur le chemin du retour même si un peu redondante après Te Puia. Tout ça histoire de raconter notre vie !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire