Rotorua II : Gargouillements

Vendredi 13 mars


Après la Waikite Valley et pour continuer sur le géothermal, nous avons décidé de visiter le site de Te Puia à Rotorua. En effet, cette merveilleuse odeur d'œuf pourri nous manquait déjà (on vous la conseille juste après le repas, c'est particulièrement divin).


Une ballade nous a mené de geysers en sources d'eau chaude, en passant par des mares de boue bouillante. Parmi les éléments notables, le geyser Pohutu qui s'active trois fois par heure peut apparemment atteindre 30 m de haut (pour nous, il s'est contenté d'un petit 10m).



Le site permet aussi d'assister à un concert « traditionnel » maori. Après une invitation cérémoniale, nous sommes entrés dans un marae (maison de réunion, pour ceux qui n'auraient pas correctement suivis les cours du blog ! - en fait, on vient juste de mettre à jour le post sur Rewa's village de février). Orné des jolies sculptures habituelles sur les chevrons et piliers, il est toutefois 'rehaussé' de chaises pour que nos pauvres petites fesses touristiques puissent se reposer.

Ensuite, chants et danses se sont succédées, dont la fameuse Poi avec le puipui ! Si, si, c'est vrai : le poi est une danse élégante de femmes qui font tournoyer jusqu'à 4 boules de lin blanc au bout d'une corde (les poi). Les femmes comme les hommes portent le puipui, une jupe en lin spécial (made in nz) qui fait un son de maracas quand les danseurs virevoltent. Le son des puipui et des poi tapant sur les mains et le torse accompagnent la musique et en forment le rythme.

Après ça, nous avons eu droit à un haka avec les armes anciennes. Le haka n'est pas à l'origine une danse de rugbymen mais une danse de guerre, utilisant le bruit des armes, les gros yeux et des grimaces pour déstabiliser l'ennemi. Dans la mentalité polynésienne, les tatouages et la danse avaient le pouvoir de faire reculer l'ennemi et de gagner la guerre sans bataille. En fait, le moko (art du tatouage) revêtait le guerrier d'une armure sacrée.

Ensuite, un musée interactif nous présentait de manière agréable la sculpture mais surtout les instruments de musique, les armes et certains aspects de la civilisation que nous n'avions pas vu dans d'autres.


À Te Puia, se trouvent également une école de sculpture et de tissage du lin avec des élèves de toute la NZ, qui montrent au public les méthodes traditionnelles. Il faut rappeler que la civilisation maorie ne connaissait pas le métal avant l'arrivée des européens au XVIIIe siècle. Jusque là, ils utilisaient exclusivement outils de pierre ou de jade. De manière surprenante, l'introduction des outils métalliques a été complètement intégrée à la tradition : la société maorie n'attribuait pas les progrès techniques ou stylistiques à un individu ou à un temps donné mais seul le résultat artistique comptait (on se la pète avec nos essplications de théoriciens d'lard, hein ?)


Devinette : mon 1er est plus gros qu'une poule (largement), mon 2e a tout plein de poils, mon 3e a deux pattes qui sortent de nul part, mon 4e n'a pas d'ailes et a un long bec et mon 5e adopte une démarche dandinante. Mon tout est complètement ridicule mais vraiment touchant... Qui suis-je ?

Et tout de suite, pour nos amis internautes, un indice va s'inscrire sur votre écran : je fais partie de la famille de l'autruche mais je suis un mammifère honoraire ; je suis doté de moustaches sensibles comme celles d'un chat et mes narines au bout de mon bec me permettent de détecter les vers de terre à 3 cm sous la terre ; je ne sais pas voler ; pour finir je suis nyctalope (n'est-ce-pas Damien ?). Qui suis-je ?...

Et oui, nous avons pu enfin observer pour la première fois la fameuse coqueluche de NZ dans un petit abri... à kiwis ! . Il faut dire que cette petite bête vit la nuit ce qui ne facilite pas les rencontres. On était tout attendri... Cro Mignooon ! Même si un des deux exemplaires faisait des allers et retours sur un mètre comme un ordinateur qui beugue. Pas très futé le kiwi ! Ou alors mal programmé !

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