Cap Palliser, une virée épique

Les 19 et 20 Mai


Par une magnifique journée pluvieuse, nous descendons du côté de Wellington. Mais avant de commencer notre nouveau WOOF, on fait un arrêt par Masterton, ville rurale et tranquille. Le musée propose quand même une exposition temporaire sur des artistes contemporains de Papouasie Nouvelle Guinée qui a bien plu à Pauline.


Notre objectif est le Cap Palisser, réputé pour son phare, sa solitude et ses vents violents. À partir du moment où on se décide, le temps s'améliore ce qui nous permet une jolie pause au Lake Ferry, où le lac rejoint l'océan. La vue nous époustoufle. Mais il est déjà tard (4h30) donc il est le temps de trouver un cocon à Bruce pour la nuit. Après quelques kilomètres, nous nous arrêtons à la réserve des Pinacles de Putangirua pour un repas frugal mais chaud : des nouilles chinoises !



Au moment où on éteint la lumière, un vent de tous les diables commence à souffler, secouant Bruce, son chargement (nous) et faisant grincer ses pauvres suspensions. Ça a empiré jusqu'au petit matin et même avec les boules Quiès aucun de nous deux n'a réussi à dormir... D'autant qu'on a eu largement le temps de paranoïer, imaginant des chutes de branches sur le toit, de roches voire carrément l'impossibilité de reprendre la route avec tant de vent. Vous n'imaginez pas à quel point on était secoué ! On s'est aperçu le lendemain qu'il n'y avait aucune raison de flipper, en roulant Bruce gardait le cap !


À l'aune de notre nuit calamiteuse, les vents étaient largement supportables au matin et la pluie avait cessé. Nous sommes donc partis pour une ballade d'1h30 à travers la forêt pour contempler ces fameux pinacles. Leur roche est composée de graviers, vieux de 14 millions d'années, facilement érodés par la pluie. Mais par endroit, des rochers abritent les graviers directement en-dessous et forment progressivement des monticules verticaux imposants avec parfois les rochers encore en place au sommet.



Ensuite, nous avons suivi la côte jusqu'au Cap Palliser. Nous n'avions jamais vu de mer aussi déchaînée (pas que nous soyons de grands navigateurs mais la Franche-Comté en a fourni très peu).



Cent photos plus tard nous arrivons au village Ngai qui nous a marqué par sa plage bondée de vieux bulldozers colorés tractant des bateaux.



Passé ce paysage enchanteur, la route se détériore, la mer traversant parfois la route. Nous rencontrons là notre première colonie de phoques. Presque aussi émouvant que les kiwis. C'est impressionnant à quel point, même à un mètre, ces grosses bêtes ne bronchent pas. Blasés des paparazzis ?






Apercevant enfin le phare, on apprend qu'une petite escalade de 250 marches, compliquée par de fortes bourrasques, nous attend !




Au sommet : un phare rouge et blanc tout ce qu'il y a de plus banal, des paysages sauvages et un vent à vous renverser et à vous couper le souffle, littéralement (même la photo est floue !). Par contre, l'île du Sud n'est visible que par météo normale !



Sur la route du retour, un quad nous fait signe de la main. « Salut ! » qu'on répond. Vingt mètres plus loin, sans plus d'avertissement, une horde de moutons nous barre le chemin. Ils doivent tellement avoir l'habitude qu'ils ne se préoccupent même pas de prévenir.



L'arrivée chez nos hôtes est tout aussi épique : à suivre dans le prochain épisode.

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