Un pays avantageux ?

Cap Reinga, Lundi 26 janvier

La Nouvelle-Zélande, finalement, c'est assez économique : un seul pays, mais avec tout plein de paysages. Exemple, après 2 jours de boulot à éclaircir les mandariniers, on a eu un premier week-end (ça va, ça pourrait ressembler à des 35h !). Avec nos potes de boulot, on a emprunté le van des tenanciers de l'auberge de jeunesse pour une virée au soleil.

Première aventure, la tenancière a bien du mal à faire confiance aux Argentins qui nous accompagnent. Elle a presque refait passer son examen de conduite au pilote. Hmmm... Un brin racistes, les Kiwis ?

Après une heure d'examen, passé avec succès, nous partons pour Cape Reinga (écrit à l'anglaise), la pointe nord du pays (cf la carte pour ceux qui sont motivés). 1H50 de routes, dont les 20 derniers km sur du gravier de merde à 30 km/h ! et des cinglés en face qui roulent à 80 à l'heure ! Ça arrive encore très souvent que les nationales débouchent sur des chemins de graviers.

Mais finalement, ça vaut le détour. Petit aparté pour faire comme dans les guides, c'est l'endroit d'où les âmes des morts des Maoris s'en vont pour rejoindre la terre de leurs ancêtres. Et c'est aussi l'endroit où l'Océan Pacifique se sépare pour former la Mer de Tasmanie, à l'ouest de la Nouvelle-Zélande (d'ailleurs, on est entre nous, donc on va l'appeler par son petit nom : NZ — c'est beaucoup moins long à taper !). Une mer bleue, avec de magnifiques vagues qui se fracassent contre les rochers, un joli phare blanc, un vent agréable cachant vicieusement le soleil qui tape. De quoi y rester un bon moment...

Et quand on vous disait qu'il y avait plusieurs pays en un : en redescendant, nous avons fait une halte à Te Paki, sur la côte ouest, qui abrite des dunes de sable géantes. À part les peux blanches de Kiwis, on se croirait en plein Sahara, ou bien alors dans Dune (j'ai pensé à vous les frangins ;-D !). On a marché pieds nus, c'était du bonheur. À grimper c'est beaucoup moins drôle, les dunes étaient vraiment géantes, ça plaisantait pas ! Et après une pause et un coup d'eau, on s'est amusé à faire la descente en luge avec les Argentins toujours ! C'était bien sympa en tout cas.

Et après ça, nous avons rejoint un couple de Canadiens à Rarawa Beach sur la côte est. C'est assez imprononçable mais très joli : une longue plage de sable blanc super fin qui fait « swip, swip » quand on marche dessus, une mer transparente (encore une fois, désolé), des rouleaux de vagues dans lesquelles on voit des poissons ... et un vélo !

Bon, tout n'est pas forcément avantageux. Le lendemain, nous avons repris le travail. Lever à 6h pour se faire 50min de route dans le van de l'auberge afin d'arriver à 7h30 dans le verger, ça nous a fait penser à nos 3 derniers mois de boulot à Gray ! Après quelques jours nous avons réussi à trouver les techniques de filou pour avoir le rendement. Payés à l'arbre (de 3$ à 6$ en fonction de la taille), vu l'arnaque, on avait plutôt intérêt à avancer. L'avantage de bosser avec les mandarines, c'est qu'on sent bon au retour à la maison ! Bon, notre anglais ne pouvait pas progresser parce qu'il y avait trop d'espaces entre les arbres pour discuter, et l'ambiance ne s'y prêtait pas. Notre manager était du genre dictatoriale ! (et pas polie avec ça !). Et bien sûr, pour ceux qui ont suivi mes aventures en Irlande, ça ressentait bien la vaseline ! Après 4 jours, on se fait des courses pour nos 2 semaines de boulot, et le lendemain on nous dit qu'on finit 2 jours plus tard ! Su-per. Dépenser tout ça juste pour une semaine, ça fait bien ... crick.

Donc on repart pour de nouvelles aventures. De toute façon, on a pratiquement fait le tour du Northland et on a le temps devant nous.

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