Woofing aux Tonga

PS : on ajoutera les photos a notre retour a Auckland !

Samedi 1er Août

Premier contraste une fois arrivés : l'aéroport est minuscule et son nom est peint à la main ! Le survol de ce plat pays que ne chantait pas Brel nous montre des champs de noix de coco, taro, yam et manioc, bordés de palmiers. Ces racines comestibles sont typiques des îles de la Polynésie. Nous avons pu les goûter grâce à Fi'a, notre hôte et cuisinière quotidienne : la texture est filandreuse et fade mais heureusement, elles sont accompagnées par de savoureuses sauces ornant le poulet, lui aussi quotidien.

L'accueil à la descente de l'avion nous a pourtant fait craindre le pire. Les deux ouvriers peu loquaces nous embarquent à la ferme dans un camion rouillé, sans vitre à l'arrière, piteux. Heureusement, ici ils roulent pratiquement qu'à 40km/h... ouf ! Et on comprend mieux quand on voit l'état des voitures, des routes et les passages intempestifs de piétons, chiens et porcs en liberté (si, si, ici les piétons circulent en liberté, c'est fou !).

Dès le premier instant à la ferme, on a pris la température : Fi'a nous interdit le travail, y compris le coup de main à la cuisine. « Just relax... », nous dit-elle et c'est devenu très vite le slogan ici. Et en l'occurrence, ça a été à nous de nous trouver du travail cette semaine : désherbage et construction d'abris à poulets, remise en forme d'un compost (à l'aide de noix de coco et feuilles de palmiers) qui nous prennent tranquillement notre emploi du temps. Et ajoutez à ça les repas gargantuesques du midi et vous pouvez imaginer notre difficile vie de vacanciers !

Et notre hôte est vraiment la digne héritière de la tradition d'hospitalité des habitants des îles que Cook avait baptisées les Îles de l'Amitié. Elle nous fait visiter le pays, elle nous emmène aux évènements locaux, au marché, fait même office de guide touristique et de taxi pour nos courses. Avec le travail à la ferme, ses 3 enfants, les nombreux cousins et les obligations familiales très lourdes aux Tonga, on comprend mieux le « just relax »...

On est logé dans une maison plutôt confortable pour les normes tonguiennes, avec 5 autres wwoofers pour 2 chambres et un salon. On a eu de la chance, on a pu avoir notre propre chambre ! Et on a même de l'eau chaude à la douche de temps en temps, autant dire le grand luxe. Mais les températures étant plus que clémentes, c'est vraiment le luxe. On se retrouve avec deux comptables hongrois en vadrouille autour du monde, trois allemands. L'ambiance est très sympa même si on a du mal à comprendre l'anglais des Hongrois ;) La collok' est même en train d'apprivoiser un chaton à grands renforts de sardines, poulets et coupelles de lait ! Lui non plus n'est pas malheureux.